Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

Trois témoins ont été entendus jeudi à Fermont, toujours concernant le dossier du procès d’ArcelorMittal, accusée de négligence criminelle.

Michel Martel, Jean-François Baril et Gino Riopel ont répondu aux questions des avocats de la poursuite et de la défense, partageant leurs observations à titre d’employés du secteur concasseur ou concentrateur, entre 2014 et 2019.

La cour a d’abord reçu Michel Martel, qui a travaillé comme préposé réparateur-opérateur et soudeur pour ArcelorMittal. Les deux parties l’ont interrogé sur ses constats quant à l’environnement du convoyeur étant en cause de l’accident de Jason Lemieux, survenu le 7 juin 2019 au Mont-Wright.

M. Martel a décrit les lieux et les sons provenant du garde-chaîne impliqué dans les événements, entre autres un frottement et des cognement puissants, qui en faisaient lever la partie supérieure à l’occasion. Il a dû rapporter certaines anomalies de fonctionnement lors de son emploi dans ce secteur, entre 2014 et 2016.

Il a indiqué que des tire-forts étaient parfois installés sur ce garde-chaîne, pour empêcher la friction de la chaîne dans son boîtier et ainsi prévenir son usure. Cette action était posée temporairement, avant que les pièces soient réparées ou changées par des équipes spécialisées.

Michel Martel a été témoin, pendant l’un de ses quarts de travail, d’un événement impliquant le détachement de la portion supérieure du garde-chaîne, ce qui l’a fait basculer dans l’allée. Il affirme ne pas avoir vu le détachement, mais il précise en avoir entendu le bruit, puisqu’il se trouvait à proximité. Après cet événement, il a soutenu avoir des craintes à devoir se trouver de nouveau près du garde-chaîne du convoyeur.

En mi-journée, le tribunal a reçu le témoignage du contremaitre mécanique du concasseur, Jean-François Baril. Ce dernier a rapporté, à son tour, ses remarques concernant les sons et les bris survenus dans le secteur du convoyeur. En tant que contremaitre, il a participé à des inspections et à la planification d’opérations avec ses équipes à cet endroit.

La journée s’est terminée avec une partie du témoignage de l’opérateur, Gino Riopel, qui est intervenu comme premier répondant lors des événements de juin 2019.

Il a détaillé la nature de son travail et de son implication dans les procédures d’urgences et d’évacuation enclenchées suite à l’incident. Son interrogatoire a été ajourné et devrait se compléter ce vendredi.

Il s’agira de la dernière journée du tribunal à Fermont pour cette semaine.