Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

La cour a entendu, ce mardi, les témoignages de deux personnes dans le cadre du procès d’ArcelorMittal pour négligence criminelle.

Pendant une importante partie de la journée, le Tribunal a assisté à l’interrogatoire et au contre-interrogatoire du mécanicien et chef de secteur du concasseur, Charles Bouchard.

Il a été question de son expérience en mécanique au concasseur, qui est un lieu rapproché de la section du concentrateur au Mont-Wright.

Le témoin a dit avoir eu à intervenir à quelques reprises sur les convoyeurs qui acheminent les roches de fer jusqu’au concentrateur, dans la période visée par les accusations. Dans ses tâches, il devait inspecter visuellement et auditivement les éléments suspects, qui peuvent représenter un risque de bris. Il devait y effectuer des travaux au besoin. Certains de ces travaux étaient également partagés avec des entreprises sous-traitantes de la minière, entre autres lors de maintenances.

Le présent procès concerne le bris d’une chaîne et de son garde au concentrateur, qui a heurté et blessé grièvement un employé en juin 2019, Jason Lemieux. L’homme devait graisser le système de roulement de la chaîne pour qu’il conserve une température adéquate.

Dans son interrogatoire, Charles Bouchard a été appelé à identifier des pièces sur des photographies, en lien avec l’accident en question. Il a commenté le fonctionnement du matériel désigné, ainsi que des difficultés reliées au convoyeur, à la chaîne et son garde. À son avis, les convoyeurs du concentrateur posent davantage de complications lors de travaux que d’autres au Mont-Wright, en raison des déplacements qui se font sur deux directions différentes.

En ce qui concerne les procédures à appliquer sur les différentes pièces lors des tâches de travail à effectuer, M. Bouchard reconnaît qu’il y a eu du progrès depuis quelques années. Plusieurs pièces ont été modifiées, ce qui fait qu’aujourd’hui, un nouveau système est en place et évite aux travailleurs d’avoir à graisser l’entraînement de poulie. Il ajoute que de plus en plus de procédures écrites sont accessibles aux travailleurs. Il croit, toutefois, que d’autres améliorations peuvent toujours être apportées en ce sens.

À la fin de la journée, le tribunal a enchaîné avec l’interrogatoire d’un autre témoin, Dale Bérubé, qui a travaillé comme préposé réparateur-opérateur (PRO) au concasseur, au moment de l’incident de Jason Lemieux, en juin 2019.

La cour prévoit entendre une quinzaine de témoins à Fermont d’ici vendredi soir.