Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

Ce mercredi, la cour a continué d’entendre des témoins dans le procès de la minière ArcelorMittal, accusée de négligence criminelle ayant causé des lésions à un travailleur du concentrateur.

Trois témoignages ont été complétés dans la journée, celui de Dale Bérubé, de Karl Landry et de Martin Poisson.

En avant-midi, le tribunal a terminé l’interrogatoire de Dale Bérubé, qui a été présent auprès de la victime, Jason Lemieux, lors de l’incident du 7 juin 2019.

Nouvellement à l’embauche d’ArcelorMittal à ce moment, il a raconté l’enchaînement des événements de son point de vue. Alors qu’il était accompagné d’un collègue lui montrant les tâches à effectuer sur un autre étage, l’accident est survenu. Après des échanges par radio avec la victime, le duo est intervenu sur les lieux, avant que les autorités qualifiées ne prennent le relais.

Il a également été question du temps accordé à la santé et sécurité lors de la répartition des tâches au début d’un quart de travail. M. Bérubé a dit avoir quitté son emploi chez ArcelorMittal en 2020, affirmant que son travail ne correspondait pas à ses « valeurs personnelles ».

La deuxième personne appelée à la barre des témoins ce mercredi est Karl Landry, qui était préposé réparateur-opérateur (PRO) en 2016 au concentrateur de la mine du Mont-Wright. Il a décrit son quotidien comme employé à cet endroit, des inspections faites sur les équipements, incluant les chaînes et les garde-chaînes des convoyeurs. Il a admis que ces pièces l’inquiétaient particulièrement et que ses demandes de travail n’étaient pas toujours adressées par ses supérieurs.

En après-midi, le témoignage du mécanicien Martin Poisson a été entendu. L’homme a été impliqué dans des travaux à quelques reprises sur les convoyeurs du concentrateur, entre 2014 et 2016. Il a partagé au Tribunal ses observations sur l’équipement et les opérations effectuées lors de bris ou d’usure des chaînes et des garde-chaînes. Les mesures de sécurité appliquées au concentrateur et dans son environnement de travail ont aussi été abordées.

D’autres témoins employés au Mont-Wright seront rencontrés par la cour du Québec ces jeudi et vendredi, toujours à Fermont.