Par Élizabeth Séguin – CFMF 103,1 – IJL
La radio de Fermont

Mylène Beaulieu et Sylvie Levasseur ont rencontré la population de Fermont ce mercredi après-midi. (Photo : Marie-Pier Thériault)

La Maison Anita-Lebel de Baie-Comeau veut outiller les Nord-Côtiers qui sont témoins de violence conjugale, à aborder le sujet avec le projet « Parlons violence conjugale avec l’entourage ».

Des représentantes de l’organisme étaient à Fermont au début de la semaine pour rencontrer la population et différents intervenants, dont ceux de la Maison d’aide et d’hébergement locale.

La coordonnatrice de l’organisme, Suzie Levasseur, a décrit l’initiative, qui veut essentiellement guider les personnes qui observent une situation de violence conjugale à intervenir auprès des victimes et ce, d’une manière adéquate :

Extrait – Suzie Levasseur – Comment accompagne-t-on une personne qui est victime? 

Ayant elle-même déjà été victime de violence conjugale, Mme Levasseur a pu observer les impacts de sa propre situation sur son entourage.

Elle travaille aujourd’hui dans le milieu, avec la Maison Anita-Lebel, et a pu initier le projet « Parlons violence conjugale avec l’entourage » grâce à son expérience et à des études qui l’ont appuyée :

Extrait – Suzie Levasseur – Être capable de répondre aux questions

Le Secrétariat à la condition féminine aide financièrement l’idée, à la hauteur de 225 000$ pour une durée de trois ans. L’objectif est de pouvoir sensibiliser le grand public et des groupes ciblés aux problématiques entourant la violence sexuelle et conjugale.

L’intervenante en prévention sensibilisation de la Maison Anita-Lebel, Mylène Beaulieu, précise que l’initiative veut aider les proches des victimes, qui peuvent se sentir impuissants face à la détresse d’une personne qui leur est chère :

Extrait – Mylène Beaulieu – Outiller les proches qui veulent intervenir

Mylène Beaulieu et Sylvie Levasseur ont discuté de leur projet à la radio CFMF, en compagne de la journaliste Élizabeth Séguin. (Photo : Marie-Pier Thériault)

Le projet veut aussi permettre aux proches de pouvoir aborder le sujet, sans se responsabiliser envers la victime, puisque les situations de violence conjugales peuvent aussi avoir un impact sur la santé mentale de l’entourage.

Des ateliers sont organisés sous forme de rencontres, pour sensibiliser les communautés de la Côte-Nord et permettre d’ouvrir les discussions sur différentes thématiques qui touchent la violence conjugale.

Pour la directrice de la Maison d’aide et d’hébergement de Fermont, Marie-Pier Thériault, le développement d’un tel accompagnement est pertinent dans un territoire comme celui de Fermont, en raison de l’éloignement et le fait que les proches des victimes sont souvent ceux qui dénoncent les situations violentes :

Extrait – Marie-Pier Thériault – Un atout dans notre réalité

La maison Anita Lebel est l’unique maison « 2e étape » de la Côte-Nord, c’est-à-dire qu’elle offre des services d’aide et de soutien en contexte de violence conjugale post-séparation avec des logements sécuritaires et transitoires, permettant d’accompagner les victimes à se reconstruire.

L’organisme a développé un Groupe de soutien pour les proches de victimes de violence conjugale (G.S.P.V.V.C.) et les représentantes de la maison Anita Lebel prévoient se rendre dans différents milieux de travail de la région pour rejoindre davantage de Nord-Côtiers.

Écoutez l’entrevue complète avec les représentantes de la Maison Anita-Lebel et la directrice de la MAHF :