Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

La coopérative de transport aérien régional TREQ est sortie du silence ce mercredi soir, en tenant sa première assemblée générale annuelle depuis sa création, en 2020.

Le président de la coopérative TREQ, Éric Larouche a répondu aux nombreux questionnements des membres qui y étaient présents ce mercredi. Près de 80 personnes ont assisté à l’assemblée, diffusée sur la plateforme Zoom.

Les questions touchaient entre autres les investisseurs, le plan d’affaires et aussi l’appui du gouvernement qui est toujours attendu pour ce projet. Certaines préoccupations ont également été soulevées sur l’avenir de la coopérative.

Le conseil d’administration a été recomposé pour la prochaine année. Celui-ci sera composé de sept personnes, qui ont manifesté leur intérêt de s’impliquer et d’œuvrer à faire avancer le projet. Un élément qui a ralenti le projet était que les administrateurs n’étaient pas assurés.

Il n’y a donc pas eu d’AGA depuis l’assemblée générale d’organisation, en raison de la difficulté à obtenir une assurance responsabilités pour administrateurs, laquelle a été souscrite en novembre 2023.

Un assureur a été trouvé après quelques mois de recherche. L’équipe a dû entreprendre de nombreuses démarches à cet effet, puisqu’aucune coopérative de transport aérien n’existe pour le moment dans la province.

Entre temps, des pourparlers ont eu lieu entre TREQ et une nouvelle Société de transport aérien régional, STAR, dont l’ancien directeur de TREQ, Serge Larivière, a pris la charge. STAR souhaitait assumer les engagements de TREQ à l’endroit de certains de leurs fournisseurs et était prêt à prendre le relais du projet. Il était prévu d’offrir un remboursement ou un rabais aux membres, sur l’achat d’un premier billet. Plus tard dans l’année, STAR a retiré son offre de prendre le relais de TREQ.

M. Larouche se dit optimiste pour la suite des choses, puisque plusieurs membres se soucient de l’avenir de TREQ. Il a salué l’implication de ceux qui font maintenant partie du conseil d’administration. Il est d’avis que la recomposition de l’équipe apportera un souffle nouveau sur l’organisation et que le projet pourra se poursuivre tel que souhaité.

Dans sa présentation, le président a fait un retour sur toutes les démarches entamées par TREQ dans les dernières années. Il a aussi rappelé la pertinence d’avoir un nouveau modèle d’affaires dans le transport aérien au Québec. Selon M. Larouche, l’absence de soutien du gouvernement du Québec a causé un frein à la progression du dossier. Il craint que l’absence de cet appui « refroidisse » les potentiels investisseurs. Il soutient par contre que dans la mise en place de TREQ, presque tout est prêt à un lancement futur.

En 2024, TREQ compte 13 508 membres. Source : capture d’écran, vidéo de lancement de TREQ

Cet hiver, TREQ reprend l’adhésion des membres, qui avait été fermée depuis un an, étant donné qu’aucune AGA n’avait été tenue depuis. En 2024, TREQ compte 13 508 membres.

Le conseiller municipal, Marco Ouellet, a également pris part à l’assemblée. Il a réitéré le soutien de la Ville de Fermont envers la coopérative, qui comporte selon lui plusieurs avantages, compte tenu du contexte géographique de Fermont.

Rappelons que la Ville a payé les frais d’adhésion de ses citoyens à la coopérative TREQ, un investissement qui s’approche des 30 000 dollars.

Le projet de TREQ vise à offrir des billets d’avion à bas prix aux utilisateurs-membres dans les aéroports de la province, incluant celui de Wabush (TNL). L’objectif est de doter les dessertes régionales du Québec d’un service de transport aérien accessible.

L’équipe de TREQ souhaitait initialement débuter son offre de services en 2021, avec des billets d’avion en provenance et en direction de Wabush coûtant moins de 500$. Par exemple, le prix d’un vol aller-retour longue distance, incluant entre Wabush et Montréal, serait entre 318$ et 425$. Les billets aller-retour courte distance, notamment entre Sept-Îles et Wabush coûteraient plutôt entre 199$ et 276$.

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