L’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARCQ) et l’Association des radios régionales francophones (ARRF) font front commun dans une lettre d’opinion publiée dans le journal Le Devoir. Tanya Beaumont, présidente de l’ARCQ, et Sylvain Chamberland, président de l’ARRF, questionnent la stratégie publicitaire du gouvernement du Québec qui s‘apparente plus à celle d’une grande entreprise qu’à celle d’un gouvernement qui veut rejoindre toute sa population.

Son objectif est de placer ses messages un peu tous les œufs dans le même panier, donc, dans les grands réseaux de radio en essayant de rejoindre le plus de gens possible. Par exemple, quand on est le gouvernement du Québec, l’important ce n’est pas de rejoindre le plus grand nombre de gens, mais de rejoindre toute la population. -Tanya Beaumont, présidente de l’ARCQ-

Mme Beaumont souligne aussi au passage que de mieux répartir les budgets publicitaires n’entraînerait pas de coûts supplémentaires pour le gouvernement et permettrait de rejoindre une plus grande partie de la population puisque celle-ci n’est pas toute couverte par les ondes des grands réseaux.

C’est vraiment juste de dire : regardez, nous on dessert un territoire qui n’est pas desservi par les grands réseaux, qui n’est pas dans un grand centre urbain et ses gens-là ont aussi le droit d’être informé. -Tanya Beaumont-

Selon les calculs de l’ARCQ et de l’ARRF, c’est de 2 à 3 millions de dollars qui pourraient être redirigés vers les radios régionales pour les campagnes gouvernementales. Mme Beaumont souligne aussi qu’avec cet argent, les radios régionales pourraient se payer des employés supplémentaires affectés à la couverture de l’actualité, ce qui donnerait une autre forme de visibilité aux messages gouvernementaux.

Les deux associations feront bientôt des représentations auprès des responsables du placement publicitaire au gouvernement du Québec afin de les sensibiliser à la situation. Les gens qui le désirent sont aussi invités à écrire à leur député ou directement au bureau du premier ministre afin de leur faire part de leurs préoccupations sur le sujet.

Écouter l’entrevue complète avec Tanya Beaumont: