Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

Le gouvernement du Québec a donné son autorisation au projet d’augmentation de la capacité d’entreposage des résidus miniers et des stériles de la mine de fer du lac Bloom. Le chef des opérations chez Minerai de fer Québec (MFQ), Alexandre Belleau, a donné sa réaction concernant le décret qui permettra au projet d’aller de l’avant :

Extrait – Alexandre Belleau – Réaction et explication

Bien que le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu en mars 2021 de ne pas recommander le projet tel que présenté, le gouvernement du Québec a donné son autorisation pour qu’il puisse être mis en place.

L’initiative pourra être réalisée, mais sous la condition que l’entreprise investisse 20 millions de dollars en compensation en raison de l’impact environnemental que l’agrandissement du parc à résidus causera sur les milieux humides et les lacs. M. Belleau a précisé que MFQ s’engage à financer des projets terrain dans le cadre de cet accord :

Extrait – Alexandre Belleau – Compensation

Rappelons que le projet déposé par Minerai de fer Québec voulait notamment agrandir l’endroit où sont entreposés les résidus miniers grossiers, ajouter deux haldes à stériles, ainsi qu’expandre une halde déjà en place. La construction de ces infrastructures permettra à la production de passer de 8,5 à 16 millions de tonnes (Mt) de concentré de fer par année.

Dans son rapport final, la commission du BAPE chargée d’étudier avait indiqué que MFQ n’avait pas démontré que les solutions de gestion des rejets miniers minimisait les impacts sur les milieux humides visés, notamment en ce qui concerne les résidus grossiers. Selon les plans proposés, ces derniers devraient empiéter sur 151 ha de lacs et cours d’eau, dont un lac de 88 ha. Le BAPE était d’avis que la minière pourrait mener davantage d’études pour réviser les solutions environnementales.

D’un autre point de vue, la commission reconnaît que le projet est important pour l’avenir de la Ville de Fermont, la Côte-Nord et les communautés autochtones, puis qu’il prévoit générer des retombées économiques et communautaires importantes jusqu’en 2040.