Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont
À partir du 3 février 2025, de nouvelles mesures s’ajoutent au Programme d’accès aérien aux régions (PAAR), qui visent à simplifier les déplacements des Québécoises et Québécois aux quatre coins de la province.
Des billets à tarifs pourront être utilisés à l’intérieur d’une région ou entre les régions, sans avoir à passer par Québec ou Montréal. Il sera possible de réserver un billet plus de six mois à l’avance et le processus sera simplifié pour appliquer le remboursement des tarifs aériens pour les résidents des régions éloignées et isolées. Ainsi, la réduction sera appliquée directement lors de l’achat auprès du transporteur aérien.
De plus, le gouvernement provincial annonce des rabais entre 50% et 85% sur les billets d’avion pour tous les Québécois. C’est à dire qu’une aide financière est appliqué sur le tarifs, selon l’itinéraire du passager. Par exemple, le rabais s’élève à 60% se rendre à Fermont ou en partir, 50% pour Sept-Îles, ou encore 85% pour Tête-à-la-Baleine. Pour que le rabais soit applicable, le client doit acheter un billet auprès d’un transporteur aérien participant et sélectionner le tarif PAAR.
Les déplacements entre Québec et Montréal, ainsi que ceux à destination et en provenance du Nunavik, ne sont pas admissibles. Il en va de même pour les billets achetés pour des vols nolisés.
Les organismes à but non lucratif pourront profiter également de ces avantages, ce qui n’était pas possible jusqu’à ce jour.
Pour le député de René-Lévesque et adjoint gouvernemental responsable du transport aérien, Yves Montigny, les modifications au PAAR répondent aux enjeux régionaux qui avaient été nommées, entre autres, par de nombreux élus. « Notre volonté commune était de bonifier le programme pour lui donner un ADN purement régional afin qu’il réponde d’abord aux besoins de nos citoyens qui vivent loin des grands centres et à ceux qui veulent découvrir notre vaste et magnifique territoire, » a-t-il souligné lors de l’annonce.
Yves Montigny discutera d’ailleurs de ces nouvelles mesures à l’antenne du CFMF 103,1 en direct de l’émission l’Actualité en détail, ce mercredi 11h30.
« Plus avantageuse, cette toute nouvelle mouture du Programme d’accès aérien aux régions, attendue autant par la population que par l’industrie du transport aérien régional, est encore mieux alignée sur la réalité des voyageurs par avion au Québec, » a déclaré vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.
Le budget du programme PAAR renouvelé a été augmenté à 55 M$ pour 2025-2026 et 2026-2027.
Les modifications entreront en vigueur le 3 février avec comme date de fin le 31 mars 2027.
Il existe une limite de six billets aller simple (trois allers-retours) par personne par année (du 1er avril au 31 mars de l’année suivante) pour le PAAR. Par contre, ce maximum ne s’applique pas aux résidents de certaines régions, dont la Côte-Nord, ou aux étudiants dont leurs parents ou tuteur réside dans ces régions.
Une annonce bien reçue par l’Union des municipalités du Québec
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a salué cette annonce de bonification du PAAR. Pour le président ex officio de l’UMQ, président du Comité sur le transport aérien et maire de Gaspé, Daniel Côté, c’est une « avancée significative » pour l’accessibilité des régions.
L’Union souligne particulièrement l’ajout des vols interrégionaux au Programme, ce qui ne nécessitera plus de déplacement par les grands centres pour bénéficier du tarif réduit.
Les nouvelles mesures répondent aux besoins exprimés par les membres de l’UMQ. « Avec cette nouvelle version du PAAR, les régions du Québec deviennent plus accessibles à l’ensemble de la population. Il s’agit d’une priorité pour l’UMQ depuis des années », a déclaré M. Côté dans un communiqué de presse.
Ces mesures pourraient toutefois être davantage bonifiées, selon l’Union. Ses membres souhaitent une réforme encore plus importante dans l’industrie du transport aérien, qui passerait notamment par une régulation de ce marché, pour assurer l’accessibilité des régions à plus long terme. L’UMQ réclame à cet effet un plus grand investissement au gouvernement du Canada.
