Par Élizabeth Séguin

C’est toujours l’impasse dans les discussions entre ArcelorMittal et le Syndicat des Métallos. Une rencontre tenue ce jeudi après-midi n’a pas permis d’arriver à un dénouement. La grève des 2500 syndiqués d’ArcelorMittal à Fermont et Port-Cartier se poursuit.

Les parties se rencontraient pour la première fois depuis le début du conflit le 10 mai dernier. « La séance de cet après-midi a permis de constater qu’il n’y a pas de terrain d’entente possible à l’heure actuelle. La grève se poursuit donc dans l’ensemble des installations d’ArcelorMittal à Fermont et à Port-Cartier », explique le coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.

Le Syndicat des Métallos représente 2500 travailleurs et travailleuses de la compagnie ArcelorMittal Mine Canada à Port-Cartier, Fermont et Fire Lake, réunis au sein des sections locales 5778, 6869, 8664, 7401 et 7401-FP. Ces derniers ont déclenché une grève générale illimitée le 10 mai dernier.

Don des syndiqués d’IOC à Sept-Îles aux grévistes d’ArcelorMittal

Des représentants de la section locale 9344 des Métallos d’Iron Ore (IOC) à Sept-Îles sont allés jeudi sur la ligne de piquetage d’ArcelorMittal à Port-Cartier pour appuyer les grévistes. Ils en ont profité pour remettre un chèque de 5000 $ aux grévistes et annoncé qu’ils donneront à partir du 1er juin un montant de 10 $ par membre par mois, soit 3400 $, pour la durée du conflit.

« On travaille peut-être pour des employeurs qui sont en compétition les uns avec les autres, mais nous les travailleurs des minières, nous sommes tous des métallos, nous sommes des nord-côtiers, nous avons tous à cœur l’économie et la vitalité de notre région. Le slogan de la grève des confrères et consoeurs d’ArcelorMittal, ‘Les richesses d’ici pour l’économie d’ici’, illustre aussi très bien notre réalité », explique le président de la section locale 9344, Eddy Wright.

Ce dernier a remis le don à des grévistes sur la ligne de piquetage, au moment même où reprenaient les discussions entre ArcelorMittal et le comité de négociation.