Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

Les syndicats qui représentent les travailleurs et travailleuses de la multinationale ArcelorMittal à travers le monde ont fait une journée d’action vendredi dernier, pour dénoncer le laxisme en santé et sécurité.

Le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, dénonce un modèle dit « généralisé » dans le groupe. Il considère que les profits passent avant la santé et la sécurité des travailleurs.

Extrait – Dominic Lemieux – En soutien aux collègues 

« Résultat, des travailleur.euse.s perdent leur vie, d’autres sont blessés et on préfère demander aux travailleur.euse.s de porter des équipements de protection individuels plutôt que d’investir pour assainir les milieux de travail », a affirmé Dominic Lemieux dans un communiqué de presse.

Le Syndicat des Métallos fait partie du groupe IndustriALL, une fédération syndicale internationale, qui regroupe les organisations syndicales de 140 pays dans les secteurs minier, énergétique et manufacturier.

Ces organisations se sont mobilisées vendredi, avec l’objectif de dénoncer les lacunes en santé et sécurité dans les différentes entreprises d’ArcelorMittal. Depuis 2021, les syndicats ensemble disent compter « au moins 314 travailleurs décédés dans les installations d’ArcelorMittal ». Ils soupçonnent que ce nombre serait sous-évalué.

Plus près de chez nous, M. Lemieux déplore des retards dans les investissements à venir à l’usine de traitement du minerai, au Mont-Wright. Il estime que ces conditions pourraient être améliorées :

Extrait – Dominic Lemieux – La poussière au concentrateur

M. Lemieux s’associe à ses collègues d’IndustriALL pour dénoncer les lacunes énumérées en santé et sécurité dans les installations d’ArcelorMittal à travers le monde. Il ajoute que la multinationale gagnerait à investir dans l’assainissement des milieux de travail, plutôt que de demander aux travailleurs de porter des équipements de protection individuels .

« Cette attitude négligente doit cesser! » 

Pour Dominic Lemieux, la SST signifie que la compagnie doit mettre en œuvre des actions pour bonifier les milieux de travail. « La santé et la sécurité, ce n’est pas juste de faire porter des équipements de sécurité et de donner des petits discours d’encouragement au sujet des pratiques sécuritaires. Ça signifie aussi pour la compagnie de mettre la main à la poche pour améliorer réellement les environnements de travail. ArcelorMittal doit reprendre avec plus de sérieux le travail paritaire en santé et sécurité, localement et internationalement, avec les syndicats », a-t-il décrié.

Écoutez l’entrevue avec Dominic Lemieux, directeur québécois des Métallos :