Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont
La première Grande Expédition des Premières Nations, qui devait faire un arrêt à Fermont en février prochain, est annulée. Elle aura plutôt lieu en 2023, si la situation pandémique permet la tenue d’un événement de la sorte.
L’initiateur de l’expédition, Christian Flamand, estime que le report de l’événement en 2023 sera bénéfique à plusieurs niveaux, notamment pour permettre à l’expérience de se faire sans trop de restrictions :
Extrait – Christian Flamand – Optimisme en vue de l’expédition de 2023
L’expédition consistait en une randonnée de motoneige d’envergure et devait réunir près d’une soixantaine de participants provenant de sept nations autochtones. Un parcours de plus de 4 500km avait été établi sur des sentiers hors pistes, partant de Uashat-Manutenam en passant par Fermont pour se terminer à Manawan, afin de rendre hommage aux enfants disparus des pensionnats, et des femmes disparues, ainsi qu’à feu madame Joyce Echaquan, originaire de cette communauté.
À Fermont, plusieurs partenaires s’affairaient à organiser une célébration à l’occasion de la venue des motoneigistes, les 17 et 18 février.
Par voie de communiqué, les organisateurs de l’expédition ont dit avoir pris la décision de reporter d’une année l’initiative, qui devait se tenir initialement du 16 février au 4 mars 2022 en traversant l’ensemble des communautés autochtones du Québec.
« Même si la grande majorité des participants sont vaccinés ou guéris de la maladie, le report de l’événement à l’an prochain est jugé hautement préférable. On reporte l’expédition pour protéger les communautés d’une part, mais aussi pour permettre aux participants de vivre pleinement cette magnifique expérience, d’autant plus que l’esprit de cette expédition repose à la base sur un désir de rapprochement, » ont précisé les organisateurs.
Les groupes participant à la Grande Expédition sont constitués de femmes et d’hommes autochtones du Québec, qui se préparaient à cette aventure depuis le printemps 2021. L’objectif du projet est de mettre en avant-plan la présence autochtone et de démontrer la force qui les caractérise, une force qui leur permet notamment d’être résilients devant les événements douloureux de l’actualité récente. L’événement se veut également une campagne de sensibilisation afin de rendre hommage aux enfants autochtones disparus.