Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont
Mise à jour 21 janvier 13h.
Fermont est en avertissement de froid extrême cette semaine, avec un refroidissement éolien qui est prévu entre moins 45 et moins 50 jusqu’à mercredi.
Une masse d’air arctique et des vents modérés de l’ouest sont en cause de ce froid extrême, comme l’annonce la porte-parole chez Environnement et Changements climatiques Canada, Kathleen Maynard-Leclerc :
Extrait – Kathleen Maynard-Leclerc – Vortex polaire
Au mercure, il est attendu que les températures maximales demeureront inférieures à -25 degrés Celsius et la nuit inférieures à -30 degrés Celsius. Des risques d’engelures seront présents et Environnement Canada recommande aux personnes qui travaillent à l’extérieur de prendre des précautions supplémentaires pour se réchauffer et éviter l’exposition de la peau au vent.
Dans les journées qui suivront, la météo se situera plus dans les normes de saison. À nouveau, Kathleen Maynard-Leclerc :
Extrait – Kathleen Maynard-Leclerc – Prochains jours
Bien que cet épisode de froid soit marquant dans un hiver fermontois, Environnement Canada ne le considère pas exceptionnel. En moyenne, la station météorologique de Wabush enregistre deux jours de grands froids par hiver.
En raison de l’hiver 2023-2024 qui a été plus doux qu’à la normale, ce sera la première fois en deux ans qu’on enregistre des températures aussi basses.
Des risques d’engelures et d’hypothermie selon la santé publique
Le directeur de la santé publique de la Côte-Nord, Dr. Richard Fachehoun, surveille également la vague de froid. Il rappelle qu’une exposition au froid intense peut représenter un risque important d’engelure ou d’hypothermie :
Extrait – Dr. Richard Fachehoun – Symptômes à surveiller
Les personnes âgées, les jeunes enfants, les gens qui travaillent à l’extérieur, les motoneigistes et les personnes qui font des activités hivernales sont particulièrement vulnérables au froid. De plus, les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires ou respiratoires risquent d’aggraver leurs symptômes lorsqu’elles sont exposées au grand froid.
Ainsi, la santé publique régionale recommande à la population d’appliquer certaines mesures, par exemple de s’habiller en mettant plusieurs couches de vêtements, en se couvrant bien la tête, le nez, la bouche et le cou et en portant des gants et bottes adéquats. S’il faut rester à l’extérieur pour une longue période, il est recommandé d’avoir des moments de répits dans des endroits chauds et à l’abri du vent.
CNESST : vigilance chez les entreprises
Dans des froids extrêmes, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rappelle l’importance que les entreprises fassent preuve de vigilance et d’appliquer les mesures de prévention appropriées.
La responsable des communications pour le secteur Nord-Ouest, Isabelle Raymond, indique qu’il s’agit du devoir des employeurs de mettre en place ces actions pour les travailleurs :
Extrait – Isabelle Raymond – Responsabilité
Dans des conditions de froid, l’employeur doit mettre en place des mesures préventives pour assurer un environnement de travail sécuritaire pour les travailleuses et les travailleurs. Ces derniers doivent appliquer ces mesures et surveiller, sur eux-mêmes et sur leurs collègues, les signes de gelures ou d’hypothermie.
Certains milieux de travail utilisent également des unités de chauffage temporaires alimentées par un combustible. Comme d’autres équipements, outils ou véhicules à combustion interne, ces appareils peuvent émettre du monoxyde de carbone. Ce gaz asphyxiant sans couleur, sans odeur et sans saveur peut causer des intoxications graves allant jusqu’à la mort. En moyenne, la CNESST observe près de 70 % des intoxications au monoxyde de carbone surviennent d’ailleurs entre novembre et mars.
Une chaussée pouvant être glissante par temps froid
Et le ministère des Transports et de la mobilité durable (MTMD) du Québec avise également que la conduite hivernale par temps très froid présente certains risques, notamment l’adhérence des pneus et l’efficacité des produits de déglaçage qui peuvent être réduites.
Le MTMD demande aux usagers de la route d’adapter leur conduite en conservant une plus grande distance avec les véhicules qui les précèdent. Le ministère dit que des abrasifs seront utilisés pendant cette vague de froid plutôt que des fondants.
La présence de glace noire sur la chaussée et sur les structures surplombant les cours d’eau pourrait surprendre les conducteurs.
La vague de froid doit se terminer vers la fin de la semaine.
Entrevues complètes :