Par Élizabeth Séguin

Plusieurs représentants d’organisations ont soulevé différents enjeux environnementaux lors des premières audiences publiques de la commission d’enquête sur le Projet d’augmentation de la capacité d’entreposage des résidus miniers et des stériles à la mine de fer du lac Bloom.

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a tenu ses premières rencontres ce mardi et mercredi concernant l’initiative proposée par Minerai de fer Québec, qui souhaite notamment l’agrandissement de l’endroit où sont entreposés les résidus miniers grossiers, ajouter deux haldes à stériles, ainsi qu’expandre une halde déjà en place. La construction de ces infrastructures permettrait une hausse de la production annuelle de 8,5 à 16 millions de tonnes (Mt) de concentré de fer, selon l’entreprise.

Intégral de la séance #3 des audiences publiques sur le projet du lac Bloom (mercredi 21 octobre 19h) :

Le porte-parole de Minerai de fer Québec, François Lafrenière, a d’ailleurs fait une présentation d’une vingtaine de minutes sur le projet à l’étude. D’autres intervenants de divers milieux ont pris la parole, entre autres des représentants de ministères provinciaux et fédéraux, incluant le Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles; Ministère des Forêts de la Faune et des Parcs; Ministère de la Sécurité publique; Ministère de la Santé et des Services sociaux; Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques; Pêches et Océans Canada; ainsi que des experts de l’entreprise WSP et autres.

Les requérants des audiences publiques, une coalition regroupant une douzaine d’organismes, ont présenté devant le BAPE leurs principales préoccupations face à ce projet, qui, selon eux, « propose de détruire une dizaine de lacs et de cours d’eau pour y déverser des résidus miniers ». Ce groupe était représenté par le coporte-parole à la Coalition Québec meilleure mine et coordonnateur à MiningWatch Canada, Ugo Lapointe, le président de l’Organisme de bassins versants Duplessis, Marc Fafard, et par la directrice d’Eau Secours, Rebecca Pétrin.

En plus de tous ces intervenants, au besoin, le BAPE pourrait faire appel par écrit aux représentants du ministère des Transports du Québec, de la MRC de Caniapiscau, de Ressources naturelles Canada et la Ville de Fermont.

La documentation déposée au BAPE ainsi que toutes les séances sont disponibles en ligne.

Les audiences se poursuivent ce jeudi 22 octobre à partir de 13h.