Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

Le dossier du déploiement de l’énergie éolienne dans la MRC de Caniapiscau fait toujours partie des priorités du maire de Fermont et préfet, Martin St-Laurent.

Ce dernier affirmait, il y a un an, qu’il avait l’intention de développer un projet sur le territoire de la MRC, une idée qui est maintenue pour 2025.

Extrait – Martin St-Laurent – A l’intention de continuer ce projet d’énergie éolienne

Plusieurs enjeux sont aussi sous analyse, dont celui de la distance et la capacité de rendement d’un projet éolien dans Caniapiscau. (Photo : Élizabeth Séguin)

L’augmentation de la capacité énergétique dans la MRC de Caniapiscau et à Fermont se trouve toujours parmi les projets prioritaires en 2025, pour pouvoir répondre aux besoins grandissant sur le territoire. Depuis quelques années, des discussions sont en cours avec des entreprises et partenaires pour façonner un projet éventuel, qui serait situé sur le territoire de la MRC.

L’objectif de M. St-Laurent est de développer une stratégie pouvant positionner de manière favorable la MRC dans l’industrie de l’énergie. Avec les plus récentes lectures de vent effectuées en 2024, Caniapiscau pourrait devenir un acteur-clé dans la région pour le développement de la production d’électricité éolienne.

Le préfet s’intéresse à la nouvelle entente signée entre le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador au sujet de la centrale de Churchill Falls, qui permettra au Québec d’accéder à 7 200 mégawatts (MW) additionnels contre 33,8 milliards de dollars jusqu’en 2075

Martin St-Laurent surveille avec attention les possibilités qui découleront de cette entente :

Extrait – Martin St-Laurent – L’énergie devra passer par notre territoire

En attendant de pouvoir déposer un projet sur son territoire, la MRC de Caniapiscau a préparé l’été dernier un accord avec des partenaires régionaux, pour être en mesure de répondre à un éventuel appel d’offres d’Hydro-Québec. Les signataires de l’Entente conjointe de développement pour le développement, la construction et l’opération de parcs éoliens dans la MRC de Caniapiscau incluent la Ville de Fermont, l’entreprise TUGLIQ énergies, le Conseil d’Innu Takuaikan Uashat mak Maniutenam (ITUM) ainsi que Minerai de fer Québec.

Le document existe à titre significatif et présente la structure prévue du financement, la stratégie de développement et la participation des partenaires et leurs responsabilités. La majorité des parts, soit 99%, seront distribués entre la Ville de Fermont, ITUM et le développeur TUGLIQ. La portion restante sera partagée entre la MRC et les compagnies minières. Une société doit être formée pour la réalisation des projets comprenant les cinq parties. Le projet se divise en trois phases progressives, pour essentiellement obtenir jusqu’à 1000 MW et plus en énergie dans Caniapiscau.

D’après M. St-Laurent, de nombreux projets sont déposés lorsqu’Hydro-Québec lance un appel d’offres, qui font compétition aux initiatives proposées par la MRC. Il souhaite pouvoir se démarquer lorsque le temps sera venu, en ayant un coup d’avance avec l’entente de l’été dernier.

Des études sur le terrain 

Dans l’éventualité où un projet se met en marche, ce dernier pourrait être installé au sud de la MRC de Caniapiscau. Des analyses sont effectuées sur le terrain depuis déjà plus d’un an, notamment des mesures de vitesse du vent, qui bonifient la documentation avec de nouvelles données. Une station a été installée l’automne dernier à une cinquantaine de kilomètres au sud de Fermont, près du lac Audréa, pour la suite des recherches pendant une autre année.

Actuellement, l’énergie qui alimente Fermont et ses minières provient de la centrale de Churchill Falls, au Labrador. Les entreprises ArcelorMittal Mines et Infrastructure Canada et Minerai de fer Québec entament leur transition énergétique vers l’acier vert, ce qui nécessite des capacités supplémentaires en énergie dans le secteur.