Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont
Sur la Côte-Nord, une amélioration des conditions d’embauche en éducation permettrait d’attirer et de garder du personnel dans le réseau scolaire, plutôt que de voir ces employés migrer vers d’autres domaines.
Dans la prochaine ronde de négociations avec le gouvernement du Québec, les différents groupes de syndicats de l’éducation réclameront la bonification de leur contrat de travail, qui arrivera à échéance en mars 2023.
La présidente du Syndicat de l’Enseignement de la région du Fer (SERF)-CSQ, Monica Chiasson, souhaite que des bonifications soient entendues avec la partie patronale pour favoriser la rétention du personnel et ainsi éviter les exodes vers les grandes entreprises, notamment les minières, dans le cas de Fermont. Les conditions d’embauche incluent le salaire et la qualité de vie du milieu de travail, mais aussi la possibilité de loger ces employés :
Extrait – Monica Chiasson – Particularité de la Côte-Nord
Beaucoup de solutions sont proposées par les syndicats du réseau scolaire, d’après Mme Chiasson, qui espère que le nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, sera à l’écoute des suggestions amenées lors de la prochaine ronde de négociations.
Ce lundi, les fédérations du réseau scolaire de la CSQ et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) ont déposé leurs demandes sectorielles, qui exigent notamment l’amélioration des conditions d’enseignement sur trois mesures, soit la révision de la composition des classes, l’allègement de la tâche et l’ajustement de la taille des groupes.
Monica Chiasson a précisé ces revendications :
Extrait – Monica Chiasson – Demandes sectorielles
Le contrat de travail du personnel de l’éducation arrivera à terme en mars 2023.
Écoutez l’entrevue complète avec la présidente du SERF-CSQ, Monica Chiasson :
Des actions de visibilité à l’occasion de l’Halloween
En déposant leurs demandes sectorielles ce lundi, les différents syndicats du réseau scolaire ont profité de la fête de l’Halloween pour faire quelques actions de visibilité, surtout sur les réseaux sociaux, sous la thématique « on vaut plus que des bonbons ». Le syndicat du personnel de soutien également a aussi mis de l’avant le thème « on n’est pas des fantômes » pour la même occasion.
Pour le personnel de soutien et les professionnels de l’éducation, c’est toujours la pénurie de main d’œuvre qui représente le principal enjeu. La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) revendiquera donc de meilleures conditions d’emploi, dont des postes à temps complet, la fin des horaires brisés, la valorisation des emplois et la conciliation famille-travail.
Les demandes de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation viseront quant à elles à offrir une rémunération globale adaptée aux spécificités professionnelles, à convenir de mesures pour rendre les conditions de travail attrayantes; à protéger la santé mentale et physique et à protéger et valoriser l’expertise professionnelle publique.
Des rassemblements ont été fait lundi matin par plusieurs représentants syndicaux, notamment devant les bureaux des comités patronaux de négociation et devant l’Assemblée nationale.