Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont
L’entreprise SITEC Amérique du Nord Inc., qui exploite une carrière de quartz près de Fermont, veut renouveler son bail exclusif (BEX) pour poursuivre ses opérations.
Ce mardi, une dizaine de personnes ont assisté à une consultation publique sur le projet de l’entreprise, qui veut essentiellement réviser la superficie de la carrière.
Les méthodes d’exploitation, de concassage et tamisage resteront les mêmes que celles déjà en place. Les changements prévus touchent principalement la grandeur du BEX, qui sera réduit de plusieurs hectares.
Le vice-président des opérations, Tommy Sullivan, considère que le renouvellement ainsi proposé permettra le limiter les dommages environnementaux autour du site :
Extrait – Tommy Sullivan – Changements minimes mais dans un souci environnemental
Le quartz exploité à huit kilomètres de Fermont est utilisé dans l’industrie des plans de travail en quartz aggloméré, en lien avec la compagnie Cambria.
SITEC Amérique du Nord Inc.a fait l’acquisition de la carrière de Fermont en 2021, et est en processus, depuis 2023, de renouvellement de son bail exclusif, qui se fait aux cinq ans. Une campagne de forage récente indique que la carrière dispose de réserves pour les dix prochaines années, à un taux de 50 000 tonnes par an.
La date de fin de l’exploitation est toutefois imprécise, puisqu’elle dépend de la demande du marché et des réserves en quartz au site près de Fermont.
M. Sullivan indique d’ailleurs que des projets d’expansion pourraient être envisagés selon les prochaines études menées sur le terrain :
Extrait – Tommy Sullivan – Possibilités de développement
Dans la présentation des activités de SITEC, les représentants de l’entreprise ont réitéré leur engagement à œuvrer en concertation avec les résidents de Fermont. M. Sullivan observe que 80% de la main d’œuvre réside localement dans la saison d’opération, réduisant les emplois de type navettage. La compagnie demeure toutefois dépendante des travailleurs étrangers.
SITEC souhaite aussi développer sa présence communautaire, qui est actuellement limitée.
Dans les projets à venir, il y a également un objectif d’électrification de la carrière de quartz, dont les pourparlers sont en cours. Le site devrait avoir accès à l’électricité en 2025. Pour le moment, il dispose d’une génératrice pour effectuer les opérations.
En ce qui concerne la présence de villégiateurs, l’équipe de SITEC dit être en contact avec les propriétaires de chalets situés à proximité de la carrière. Le chemin d’accès au site se trouve sur des terres publiques et les moyens actuellement utilisés pour harmoniser les déplacements des différents usagers seront maintenus.
Au site de la carrière de quartz, les travaux d’entretien des équipements et de la machinerie lourde ont été commencés, en vue du début des opérations d’extraction et de concassage, en juin.
Pour la fermeture de la carrière, prévue pour le moment en 2035, SITEC envisage plusieurs concepts de restauration de son site minier. L’entreprise veut notamment reprendre le plan annoncé par l’ancien propriétaire des lieux, Polycor. Après l’exploitation, l’utilisation du site proposerait de revégétaliser le site avec des espèces indigènes, puis de le retourner au gouvernement, puisqu’il demeure sur des terres publiques. 09