Le résultat de l’enquête dévoilé la semaine dernière soulève des préoccupations au Syndicat des Métallos.
Selon Yves-Aimé Boulay, représentant syndical, «Les dangers reliés aux inondations des tunnels lors de panne de courant générale sont connus de l’employeur depuis 1972».
Le tunnel du concentrateur qui a été inondé lors d’une panne électrique, causant la mort du soudeur Vincent Bigonnesse et blessant un autre travailleur, a été inondé de la sorte 5 fois au cours des 10 dernières années selon M. Boulay. «L’employeur a manqué à son devoir de formation des travailleurs», selon celui-ci.
Une simple formation aurait sauvé une vie
M. Boulay soutient que le réflexe des travailleurs, qui ont rebroussé chemin, aurait été différent s’ils avaient reçu une formation adéquate.
Une formation leur aurait montré quoi faire pour se réfugier ou pour utiliser les bonnes sorties d’urgence… dont une était par ailleurs condamnée par l’extérieur! Ils n’auraient pas rebroussé chemin comme ils l’ont fait et aller ainsi à la rencontre de la vague de lisier (slurry) qui les a emportés.
– Yves-Aimé Boulay
Dans son communiqué, le Syndicat des Métallos rappelle qu’il revendique depuis la tragédie de la mine Westray en 1992 une application stricte de la loi Westray, adoptée en 2004, qui prévoit des peines pour les employeurs dont les actions ou l’inaction entraînent le décès ou un accident grave. Dans le cas du décès de ce travailleur survenu à Fermont, la Sûreté du Québec a fait enquête sur place avant que la CNESST ne puisse amorcer la sienne.