La CSN demande au gouvernement Legault de prendre les moyens pour assurer la survie du CPE le Mur-Mûr.
Les représentants syndicaux régionaux et locaux ainsi que la direction du CPE ont tenu un point de presse conjoint mercredi matin pour lancer la deuxième phase de la campagne Le Mur-Mûr, faut que ça dure!.
Ils soutiennent que les particularités régionales et la situation socio-économique du CPE de Fermont ne permettent pas de rencontrer les barèmes établis par l’ancien gouvernement pour assurer un financement adéquat du Mur-Mûr.
Audrey Larivière, directrice du CPE, nous explique pourquoi le CPE n’arrive pas à rencontrer les paramètres du ministère :
« On pense entre autres au taux de qualification. Quand on n’est pas en mesure d’avoir deux éducatrices sur trois de qualifiées auprès de nos enfants quotidiennement, le ministère vient nous couper. Le bassin de main d’œuvre est très restreint, la main d’œuvre d’éducatrice qualifiée encore plus. Il y a également le taux de présence qui a un impact majeur sur notre financement. Le taux de présence qui est demandé par le ministère de la Famille pour qu’un CPE ne soit pas pénalisé est de 80%; au CPE le Mur-Mûr, on atteint 70% »
La pénurie de logement, la situation précaire du CPE et les emplois plus attrayants ont aussi un impact majeur sur la main d’œuvre du CPE. Les horaires atypiques des parents, les rendez-vous médicaux ou encore les longues vacances estivales ont un impact sur le taux de présence du CPE.
Caroline Pariseau, qui est présidente du Syndicat du CPE, souligne que ses membres ont à cœur la situation du CPE, mais que la précarité est inquiétante et a un impact certain sur la main d’œuvre :
« C’est certain que la situation financière du CPE nous tient à cœur, nous inquiète énormément. Ça crée une très grande inquiétude et insécurité à certaines de nos membres. [De ne pas] savoir si le CPE peut survivre et si on va toujours avoir un emploi demain matin, ça apporte de très grandes inquiétudes. »
Guillaume Tremblay, président du conseil central Côte-Nord de la CSN, espère que l’élargissement de la mobilisation permette d’établir un rapport de force pour se faire entendre par le ministère de la Famille :
« L’idée d’avoir une table, c’est de pouvoir s’exprimer sur les particularités qu’on a dans notre région qui font en sorte qu’on est sous-financé comme CPE pour maintenir ce service [adéquatement] pour les familles de Fermont qui sont en droit de s’attendre à avoir ces services-là comme tous les citoyens et citoyennes de partout au Québec. »
Il souhaite que le ministère de la Famille soit réceptif à la mobilisation afin de pouvoir revoir les paramètres de financement :
« Qu’on puisse être capable de s’asseoir avec les principaux fonctionnaires du ministère de la Famille et qu’on soit capable de revoir les paramètres de financement autour du CPE le Mur-Mûr, de financement qui est à la hauteur de ce que ça prend. Peut-être même éventuellement d’ajouter des places parce que, on le sait, il y a une liste d’attente souvent pour des parents. »
Mobilisation de la population
Les représentants locaux interpelleront la population pour les inviter à signer une lettre d’appui aux démarches de la CSN et du CPE. Ils rencontreront les travailleurs et travailleuses du Mont-Wright les 23 et 24 septembre dans les cuisines et la population en général le 26 septembre à un kiosque dans le mur-écran.