Par Élizabeth Séguin
La radio de Fermont

À partir du 8 novembre prochain, la caisse Desjardins de Fermont fermera son point de service en conservant le guichet automatique et en passant à un système automatisé pour les clients.

La transition proposée par les dirigeants de la caisse des Travailleuses et Travailleurs unis ne fait pas l’unanimité chez les commerçants locaux, qui déplorent les impacts de la fin du service au comptoir.

Desjardins prévoit qu’il y aura une automatisation pour prendre en charge les transactions, avec des casiers pour les entreprises ayant besoin de monnaie.

L’ennui, c’est que l’achat de cette monnaie devra se faire d’avance et qu’elle devra être livrée dans un délai de deux semaines. C’est impensable pour les entreprises, comme l’indique la copropriétaire du Dépanord et de Panoramique 52,Véronique Dumais :

Extrait – Véronique Dumais – Pour nous, ce n’est pas viable

De plus, la radio CFMF a été informée que les commerçants devront verser des sommes supplémentaires pour avoir accès aux casiers.

Les services caissiers sont limités à quelques heures par semaine depuis maintenant plus d’un an. Dans les derniers mois, les bris de service ont été plus fréquents et plus longs, forçant les particuliers et les entreprises à revoir leurs méthodes pour effectuer leurs transactions.

Pour permettre aux entreprises de se préparer à la fermeture définitive du comptoir, Desjardins a communiqué dans les derniers jours avec les propriétaires pour les avertir.

Les conséquences de ce changement chez Desjardins se fait déjà sentir, entre autres chez la clinique santé François et Ludovic Alarie. La directrice, Anne-Marie Dubuc, explique que la pharmacie devra de nouveau s’adapter aux changements :

Extrait – Anne-Marie Dubuc – Ça nous est imposé

Le service au comptoir est actuellement offert pendant deux heures par jour. Le directeur général de la Caisse des Travailleuses et Travailleurs unis, Adil Archtal, croit que la transformation permettra d’accéder au service à tout moment de la journée et assure que l’objectif de ce changement est de faire perdurer la caisse à Fermont.

La période de transition a été annoncée avec optimisme de la part de Desjardins, dans une approche qualifiée de précipitée et qui ne donnait pas ou peu d’ouverture à d’autres pistes de solutions.

C’est ce qu’a ressenti la directrice générale de Placements Monfer, Geneviève Lavoie :

Extrait – Geneviève Lavoie – On n’est pas si chanceux

À la Ville de Fermont, les options ont été étudiées et amenées aux discussions avec les représentants de la Caisse. Le directeur général de la municipalité, Claude Gagné, a notamment proposé de payer les frais pour conserver le bâtiment, d’aider au recrutement d’employés et même de trouver une façon de les héberger.

Il a lui aussi senti que les porte-paroles de Desjardins étaient fermés à ces idées. Il explique que la décision a été amenée comme une solution aux bris de services, mais sans considérer les conséquences sur la clientèle commerciale :

Extrait – Claude Gagné – La décision était déjà prise

À Fermont, des particuliers et entreprises commencent à envisager d’approcher d’autres institutions de la province pour qu’un nouveau service bancaire soit offert, étant donné qu’il n’y en a pas d’autre dans le secteur.